«L’imbroglio des conduites me plaît»
Entretien avec Noemi Stucki, spécialiste GIS en cadastre des conduites et informations du réseau chez swisstopo.
Votre objectif a-t-il toujours été de devenir spécialiste en systèmes d’information géographique ?
À dire vrai, j’étais assez forte en maths, en géométrie, en géographie et en informatique à l’école. J’ai découvert le métier de géomaticienne CFC par hasard. J’ai alors décidé de suivre un apprentissage axé sur la géoinformatique auprès d’une entreprise de fourniture d’électricité. J’ai ainsi découvert les conduites, leur mensuration et la mise à jour des données dans les systèmes GIS (systèmes d’information géographique). Cet imbroglio de conduites m’a plu d’emblée. Après une formation continue de technicienne en géomatique avec brevet fédéral, je travaille depuis 2022 au cadastre des conduites et informations du réseau de swisstopo.
Quelles sont les tâches et les fonctions d’une spécialiste GIS ?
Je suis chargée de la saisie, de la modélisation, de la mise à jour, de l’analyse et de la représentation des informations géoréférencées. L’obtention et la saisie de données sont effectuées sur le terrain avec des dispositifs de mensuration de haute technologie. Les points et objets sont enregistrés par le biais de coordonnées et par rapport au niveau de la mer avant d’être transposés dans les systèmes GIS pour y être traités. Les données mises à jour servent ensuite de base pour des planifications ou des renseignements par exemple. Il peut s’agir d’informations géoréférencées sur le cadastre des conduites mais aussi d’anciens plans tirés des archives, qui ont été numérisés et géoréférencés.
À qui sont destinées vos prestations ?
Avec mes collègues, nous traitons principalement des données en faveur d’armasuisse Immobilier. Nous établissons des plans, des analyses spatiales et des applications web internes comme produits finis. Les informations géographiques sont fournies en fonction du sujet de planification.
Quelles sont les principales qualités à avoir pour exercer votre métier ?
Il faut avoir une bonne compréhension de la géographie, des mensurations, de la géométrie et, bien évidemment, de l’informatique. Une bonne représentation spatiale et une pensée logique sont utiles et facilitent grandement les activités quotidiennes. Il faut aussi savoir communiquer et travailler en équipe. Pour la mise à disposition des données GIS, il faut en outre comprendre les besoins de la clientèle.
Quelle a été votre plus grande surprise chez swisstopo ?
Je ne m’attendais pas à la diversité des connaissances spécialisées qui circulent au sein de swisstopo. Il n’y a quasiment pas un jour où je n’apprends pas quelque chose dans mon domaine. L’esprit de collaboration qui y règne est exceptionnel, tant avec les collègues qu’avec d’autres offices fédéraux du DDPS. La culture de la formation continue est elle aussi très impressionnante. La thématique GIS évolue sans cesse. Il est donc essentiel de rester au fait sur le plan technique.
Portrait
Noemi Stucki, 26 ans, a suivi un apprentissage de géomaticienne CFC auprès de BKW Energie SA, avec comme branche principale la géoinformatique. Elle a ensuite suivi une formation continue de technicienne en géomatique avec brevet fédéral. Ses loisirs sont consacrés aux sapeurs-pompiers volontaires de Belp, et elle passe volontiers du temps dans la nature.

