Mis sur pied au début des années 1990, le SPP de la Garde nationale américaine institutionnalise la coopération en matière d’instruction avec les forces armées étrangères. Il a pour objectif de consolider les relations par des échanges réguliers et de soutenir le développement mutuel de compétences et de capacités. Aujourd’hui, une centaine d’armées dans le monde sont entrées en partenariat avec la Garde nationale américaine, dont plus d’une vingtaine en Europe.

La décision du Conseil fédéral déclenche le processus d’adhésion de la Suisse au programme. Sous réserve de l’accord des autorités américaines, l’entrée effective de l’Armée suisse au sein du SPP s’effectuera au plus tôt à partir de 2025.

Renforcer la capacité de défense et intensifier la coopération

Pour l’Armée suisse, la coopération internationale revêt une importance particulière, car elle renforce sa capacité de défense. Les activités d’instruction avec des partenaires étrangers favorisent en effet l’échange de connaissances et d’expériences, et permettent ainsi à l’armée de vérifier par comparaison ses propres capacités et processus.

La collaboration avec la Garde nationale américaine permettrait à l’Armée suisse de développer son interopérabilité, sans que cela ne génère pour autant des obligations, des dépendances ou des contraintes incompatibles avec la neutralité. Par exemple : les procédures d’intervention éprouvées de la Garde nationale américaine pourraient être intégrées dans les exercices et les instructions de l’Armée suisse ; il serait aussi possible de d’organiser des formations communes pour les spécialistes dans des domaines tels que le service alpin et la défense NBC.

Coopération avec les États-Unis

Un accord de coopération en matière d’instruction militaire existe depuis plusieurs années entre les États-Unis et la Suisse. La participation au SPP constitue une extension de ces bonnes relations et contribue à renforcer la capacité de défense de notre armée.

La Garde nationale américaine et l’Armée suisse ont de nombreux points communs en termes d’organisation, d’éventail de tâches et de moyens. Le fait que toutes deux appliquent un système de milice similaire offre une base idéale pour une collaboration. Le contenu du programme de partenariat et l’étendue de la coopération sont en grande partie déterminés par l’État partenaire potentiel, c’est-à-dire la Suisse.

Le Conseil fédéral veut participer au State Partnership Program de la Garde nationale des États-Unis