Publié le 29 mars 2023
Programme immobilier du DDPS 2023
Dans le cadre du programme immobilier du DDPS 2023, le Conseil fédéral a demandé des crédits d’engagement de 555 millions de francs.









Rénovation d’une installation de conduite
En situation particulière ou extraordinaire, des installations de conduite protégées sont à la disposition du gouvernement et de l’armée. L’installation en question, dont la construction a été achevée au début des années 1980, est depuis lors en service toute l’année, 24 heures sur 24. Elle est occupée par la troupe plusieurs fois par an.
Certaines parties des bâtiments et des installations techniques ont atteint la fin de leur durée d’utilisation et doivent être remplacées ces prochaines années. Des travaux de remise en état très urgents ont déjà été réalisés. Afin de garantir une exploitation sûre de l’installation et sa disponibilité opérationnelle pendant le prochain cycle de vie, les parties vétustes et la technique du bâtiment doivent être rénovées.Le projet comprend des mesures de pérennisation de l’installation de conduite. Elles concernent la technique du bâtiment, les installations électriques et les installations pour la sécurité des personnes. Les groupes électrogènes et les installations d’alimentation sans interruption seront remplacés pour raisons d’âge. Les éléments pollués seront éliminés dans les règles de l’art.
Dépenses d’investissement selon le code des coûts de construction : 36 millions de francs
- dont honoraires : 3,9 millions de francs
Incertitude des coûts : 4 millions de francs
La consommation énergétique de l’ouvrage sera réduite grâce à l’installation d’appareils de dernière génération dans le cadre de la rénovation. La chaleur générée par les centres de calcul sera récupérée et réutilisée au sein de l’ouvrage.
Aucune.
La rénovation est prévue pendant les années 2026 à 2029.
La réalisation du projet n’a aucune conséquence sur les charges d’exploitation. Les coûts de location bruts annuels augmentent de 0,8 million de francs en raison de l’accroissement de la valeur.
25 ans.
Remise en état de deux installations de télécommunication
Les installations de télécommunications concernées englobent un nœud de réseau classifié du Réseau de conduite suisse et des systèmes classifiés destinés aux Forces aériennes. Elles sont importantes pour l’armée et pour les autorités du Réseau national de sécurité.
Exploitée par du personnel qualifié, l’infrastructure est utilisée à des fins d’instruction et d’engagement de la troupe. Elles sont toutes deux vétustes et ont besoin d’être rénovées. Sur les deux sites, le but est de dissocier l’utilisation militaire de l’utilisation civile dans la mesure où cela est possible et judicieux.Sur un site, l’installation militaire existante sera remplacée par un nouveau bâtiment adapté aux besoins futurs des utilisateurs. Ce bâtiment disposera d’un hébergement d’urgence, d’infrastructures pour le Réseau de conduite suisse et du système au sol de radiocommunication aéronautique. Le raccordement électrique du site doit aussi être rénové.
Sur l’autre site, la Confédération a acheté une partie de l’installation Swisscom qu’elle utilisait déjà. Pour pouvoir en faire un usage militaire à long terme, elle doit remettre en état la technique du bâtiment et les installations électriques, et prendre des mesures de protection contre l’incendie, de protection sismique et de renforcement. L’infrastructure sera adaptée aux besoins du Réseau de conduite suisse et d’autres systèmes.Dépenses d’investissement selon le code des coûts de construction : 55,6 millions de francs
- dont honoraires : 3,2 millions de francs
Incertitude des coûts : 8,4 millions de francs
La consommation énergétique des ouvrages sera réduite grâce à l’installation d’appareils de dernière génération économes en énergie. La chaleur générée dans les salles abritant les systèmes sera récupérée et réutilisée au sein des ouvrages. Une installation photovoltaïque d’une superficie totale de près de 160 m2 sera réalisée. Elle produira 34 MWh par année, ce qui correspond à la consommation moyenne de 9 ménages.
En tout, trois solutions ont été examinées et comparées au moyen d’un calcul de rentabilité. D’autres sites ont parfois été envisagés. La solution la plus avantageuse a été retenue pour les deux installations de télécommunications, sur la base du calcul de rentabilité, de considérations environnementales et de réflexions quant à la perspective d’obtenir des autorisations.
La rénovation est prévue dans les années 2024 à 2028.
À l’avenir, des systèmes de communication supplémentaires seront exploités sur les deux sites, ce qui se traduira par des exigences accrues envers la technique du bâtiment ainsi que par l’augmentation des besoins énergétiques et en surfaces utiles. La réalisation du projet provoquera par conséquent une hausse des charges annuelles d’exploitation de 0,8 million de francs. Les coûts de location bruts annuels augmentent de 3,5 millions de francs en raison de l’accroissement de la valeur.
25 ans.
Assainissement des surfaces affectées au service de vol à Payerne, étape 2024–2028
Pour assurer durablement le service de vol et la sécurité de vol sur la base aérienne de Payerne, les surfaces affectées au service de vol et des parties de l’infrastructure correspondante doivent être rénovées et adaptées aux besoins actuels.
Certaines sections des surfaces de service de vol datent des années 1950. Des analyses de l’état sont réalisées périodiquement afin de détecter et de corriger rapidement les dommages ou défauts de portance. Ces analyses ont révélé des dommages au niveau des voies de circulation, qui augmentent considérablement le risque d’accident et peuvent endommager gravement les réacteurs des avions. Réparer rapidement ces défauts peut prolonger la durée d’utilisation des revêtements.Les travaux d’entretien, de remise en état et de renforcement sont comparables à des travaux routiers. Selon la structure du revêtement et la cause des dommages, ils comprennent le remplacement de parties du revêtement, le renforcement de la couche de fondation en grave et de la couche de base, ou le remplacement des couches d’usure. D’autres petites modifications nécessaires des surfaces affectées au service de vol seront réalisées parallèlement. Les travaux devant se dérouler en cours d’exploitation, ils s’étendront sur cinq ans. Les pistes ne peuvent être fermées que durant de courtes périodes.
Dépenses d’investissement selon le code des coûts de la construction : 24,4 millions de francs
- dont honoraires : 1,1 million de francs
Incertitude des coûts : 3,6 millions de francs
Aucune.
L’assainissement est prévu entre 2024 et 2028.
La réalisation du projet n’a aucune conséquence sur les charges d’exploitation. Les coûts de location bruts annuels augmentent de 1,3 million de francs en raison de l’accroissement de la valeur.
25 ans.
Construction d’un bâtiment d’instruction à Herisau
L’École des sous-officiers de carrière de l’armée (ESCA) est le centre de formation pour les sous-officiers de carrière de toutes les armes. Le siège actuel se situe dans un immeuble loué en face de la caserne à Herisau. D’autres surfaces utiles sont louées dans un immeuble dans l’ouest de la commune. Sur un troisième site dans l’enceinte de la caserne, l’ESCA utilise une salle de fitness, des vestiaires, des salles de stockage et des dortoirs destinés aux soldats d’exploitation ainsi que des places de stationnement et des locaux de restauration pour l’école de recrues.
La répartition de l’école sur trois sites n’est pas pratique. Les nombreux déplacements entre les sites compliquent le déroulement quotidien des modules de formation, sans oublier le coût élevé des loyers. L’armée entend centraliser l’exploitation de l’ESCA en construisant un nouveau bâtiment dans l’enceinte de la caserne. Les bâtiments utilisés conjointement par l’école de recrues et l’ESCA continueront de l’être. L’armée entend en revanche résilier les baux des sites loués.La construction du nouveau bâtiment de quatre étages entraînera une réduction de la surface utile principale de près de 1000 m2. Des bureaux et des salles de rapport sont prévus au rez-de-chaussée. Les deux étages supérieurs abriteront chacun deux espaces de cours facilement modulables en fonction de l’utilisation prévue. Chacun de ces espaces se compose de deux salles de classe, de deux salles de groupes et d’une salle de préparation pour les enseignants. Les salles peuvent être utilisées pour se rencontrer ou s’isoler. Des vestiaires, des salles de stockage et la technique du bâtiment seront installés au sous-sol.
Dépenses d’investissement selon le code des coûts de construction : 14,1 millions de francs
- dont honoraires : 1,6 million de francs
Incertitude des coûts : 1,9 million de francs
Le bâtiment sera construit selon la norme Minergie-P-ECO. Du béton recyclé sera employé pour le sous-sol. Le rez-de-chaussée et les étages supérieurs seront réalisés dans une structure composite bois-béton. Il est prévu de chauffer le bâtiment à distance par la chaudière à copeaux de bois déjà utilisée dans l’enceinte de la caserne.
Une installation photovoltaïque d’une superficie totale de près de 200 m2 est prévue sur le toit. Elle produira 34 MWh par année, ce qui correspond à la consommation moyenne de 9 ménages.L’étude de faisabilité a porté non seulement sur la construction demandée, mais aussi sur diverses possibilités de location ainsi que sur l’acquisition et la transformation d’un immeuble voisin. Ces deux solutions ont été rejetées pour des raisons économiques.
Il est prévu de réaliser la nouvelle construction entre 2024 et 2025.
La réalisation du projet entraîne une diminution des charges annuelles d’exploitation de 0,4 million de francs. Quand l’armée aura résilié les baux des sites loués, une économie d’environ 0,9 million de francs par an pourra être réalisée sur les loyers et charges d’exploitation. Les coûts de location bruts annuels augmentent de 1,0 million de francs par an en raison de l’accroissement de la valeur.
35 ans.
Construction d’un bâtiment pour le centre médical et la Police militaire Ouest à Payerne
Le concept national de service sanitaire prévoit de concentrer la prise en charge médicale stationnaire des militaires dans des centres médicaux régionaux, assurant une exploitation économique 24 heures sur 24 avec du personnel de milice et du personnel civil.
Le centre médical régional (CMR) sur la place d’armes de Payerne n’est plus conforme aux lois, normes et recommandations actuelles. Les normes d’hygiène en vigueur ne pouvant être respectées dans leur intégralité, il existe en outre un risque d’infection accru. À l’avenir, le CMR de Payerne couvrira la région de Fribourg et certaines parties du canton de Vaud, raison pour laquelle il faut faire passer sa capacité de 20 à 60 lits.
Les bâtiments de la Police militaire Ouest situés sur la place d’armes de Payerne nécessitent d’importants travaux de rénovation. Depuis leur construction en 1968, seuls les travaux d’entretien les plus urgents ont été réalisés. Les six containers de bureaux mis en place en 1992 à titre d’extension provisoire sont encore utilisés. Dans ce contexte, l’armée prévoit la construction d’un bâtiment à même d’accueillir le CMR et la police militaire.Le nouveau bâtiment prévu sur le site actuel de la police militaire accueillera le CMR et la police militaire dans deux ailes distinctes. La mise en commun des installations techniques du bâtiment pour ces deux entités permettra de réduire les coûts de construction.
Implanté dans l’aile sud, le CMR comprendra 60 lits ainsi que des salles d’examen, des salles de consultation et des locaux annexes pour 18 collaborateurs du personnel civil et de milice. En cas de faible taux d’occupation, jusqu’à 24 lits peuvent servir à héberger les cadres de la troupe. La mise en œuvre du CMR permettra à l’armée de transférer trois postes à plein temps dans d’autres régions. Lorsque le CMR sera opérationnel, l’infirmerie de la place d’armes de Drognens pourra être réduite à un centre ambulatoire de la taille d’un grand cabinet de médecine de famille. L’infrastructure sanitaire de la place d’armes de Fribourg sera supprimée avec le déménagement à Drognens et la fermeture de la place d’armes fin 2023.
L’aile nord du nouveau bâtiment hébergera le commandement d’engagement de la Police militaire Ouest et la centrale d’engagement, soit 64 collaborateurs au total. Elle comprendra des bureaux, des salles de théorie, des cellules d’arrêts, des magasins et des chenils. Des places de stationnement pour les véhicules d’intervention seront disponibles des deux côtés du bâtiment.Dépenses d’investissement selon le code des coûts de construction : 30,5 millions de francs
- dont honoraires : 2,4 millions de francs
Incertitude des coûts : 3,5 millions de francs
Le bâtiment sera construit selon la norme Minergie-P-ECO. Une installation photovoltaïque d’une superficie totale de près de 1500 m2 est prévue sur les toits. Elle produira 376 MWh par année, ce qui correspond à la consommation moyenne de 90 ménages. La nouvelle construction sera raccordée à un réseau de chauffage à distance fonctionnant au bois. Il sera ainsi possible d’économiser quelque 15 000 litres de mazout et de réduire les émissions de CO2 d’environ 2,8 tonnes.
Plutôt que de construire un nouveau bâtiment, la possibilité de rénover les bâtiments actuels et d’y greffer des annexes a été examinée. La construction de deux bâtiments indépendants sur le site a aussi été envisagée. La solution retenue est la meilleure en matière de couverture des besoins, de potentiel de développement et de rentabilité.
La construction est prévue entre 2024 et 2026.
Une fois le projet réalisé, les charges d’exploitation diminueront de 0,1 million de francs par an. Les coûts de location bruts annuels augmentent de 2,6 millions de francs en raison de l’accroissement de la valeur.
40 ans.
Rénovation de bâtiments d’instruction à Thoune
La place d’armes de Thoune est l’une des principales places d’armes de l’armée. Elle est essentiellement occupée par la Formation d’application des blindés et de l’artillerie ainsi que celle de la logistique. Elle accueille le Centre d’instruction des troupes mécanisées (CIM), où des recrues reçoivent une instruction sur les chars de combat et chars de grenadiers, et le simulateur électronique tactique pour formations mécanisées (ELTAM), un moyen d’instruction moderne pour former les commandants de bataillons et leurs états-majors. Le simulateur ELTAM reproduit les secteurs de combat de manière réaliste, avec une projection à 360o générée par ordinateur et une simulation sonore qui permettent d’entraîner tous les processus de conduite. On y trouve également deux ateliers équipés d’une place de lavage pour l’entretien des véhicules blindés et tout-terrain.
Remis à la troupe fin 1979, le CIM se compose de trois bâtiments d’instruction, de douze halles d’instruction, de deux ateliers et de divers magasins. Chaque halle d’instruction dispose d’une sous-station qui sert de passage d’une halle à l’autre et abrite les installations de commande et de ventilation. Les installations techniques du bâtiment et le système de commande sont vétustes et ne correspondent plus aux prescriptions légales. Les pièces de rechange ne sont plus disponibles. L’installation électrique et la ventilation peuvent à tout moment tomber en panne. Le raccordement sanitaire a besoin d’être rénové. L’installation à air comprimé est surdimensionnée et inefficiente pour l’utilisation actuelle. À cela s’ajoute le fait que les bâtiments du CIM ne correspondent pas aux normes antisismiques. Ils doivent être rénovés pour assurer la sécurité des personnes et l’utilisation à long terme.Les bâtiments à rénover représentent une surface d’environ 44 000 m2, soit l’équivalent de près de six terrains de football. Il faut rénover leur enveloppe, leur technique ainsi que certaines parties de leurs espaces intérieurs. Des travaux d’isolation intérieure et le remplacement prévu des fenêtres permettront de se conformer aux normes Minergie et de réduire la consommation d’énergie. L’éclairage intérieur, les installations à courant fort et à courant faible ainsi que les armoires électriques seront par ailleurs remplacées. Les halles d’instruction sont pour la plupart en bon état, leurs toits ayant déjà été rénovés il y a une dizaine d’années. Des rénovations sont toutefois nécessaires, notamment en ce qui concerne les installations sanitaires, les baies vitrées à l’arrière, la ventilation ainsi que l’évacuation des eaux pluviales et des eaux usées. Il faut remplacer les transformateurs des douze sous-stations. L’isolation thermique des magasins non accolés et des bâtiments des deux ateliers doit être améliorée.
Les travaux seront réalisés en cours d’exploitation des installations. Des mesures immédiates ont déjà été prises pour remplacer les installations frigorifiques et pour maintenir la sécurité d’exploitation.Dépenses d’investissement selon le code des coûts de construction : 46,2 millions de francs
- dont honoraires : 2,7 millions de francs
Incertitude des coûts : 4,8 millions de francs
Une installation photovoltaïque d’une superficie totale de près de 1300 m2 sera installée sur le toit du bâtiment d’instruction. Elle produira 245 MWh par année, ce qui correspond à la consommation moyenne de 60 ménages. Les deux autres bâtiments sont déjà équipés de telles installations. Les halles d’instruction ne peuvent pas l’être pour des raisons statiques.
Outre le projet décrit, il a été envisagé de construire un nouveau bâtiment pour le CIM et de centraliser les ateliers et certains magasins de matériel. Les deux solutions ont été rejetées pour des raisons économiques.
Les rénovations sont prévues entre 2024 et 2029.
La mise en œuvre de ce projet n’a pas de conséquences sur les charges d’exploitation. Les coûts de location bruts annuels augmentent de 0,5 million de francs en raison de l’accroissement de la valeur.
35 ans.
Développement de la logistique dans le nord du Tessin
Le Centre logistique de l’armée de Monteceneri est responsable de la mise à disposition, de la reprise et de la maintenance du matériel d’engagement et d’instruction de la troupe dans les cantons du Tessin et d’Uri, dans le Haut-Valais et dans le val Mesolcina (GR). De nombreux sites extérieurs, entrepôts de stockage sur site et installations souterraines lui sont affectés.
Pour maintenir le matériel prêt à l’engagement et approvisionner les formations de milice, l’armée a besoin d’infrastructures logistiques appropriées au stockage et à l’entretien des véhicules, du matériel et des systèmes. Elle entend optimiser la logistique de transport en s’implantant sur trois emplacements dans le nord du Tessin : deux à Quinto et un à Claro. En contrepartie, elle veut abandonner les sites d’Acquarossa et Bodio, qui sont moins bien situés et nécessitent des rénovations.Un des emplacements à Quinto est destiné au stockage et à l’entretien du matériel et des systèmes. L’armée souhaite y construire un entrepôt de deux étages. Sur l’autre emplacement, elle prévoit une halle à véhicules et un atelier avec place de lavage. Le nouvel atelier, qui comprendra aussi un banc d’essai de freinage et des salles pour le personnel et pour la troupe, devrait réduire le nombre de déplacements vers le Centre logistique de l’armée de Monteceneri. L’armée entend également construire une nouvelle halle à véhicules à Claro. Il est aussi prévu d’ajouter des cloisons dans l’entrepôt actuel et d’améliorer la protection antieffraction.
La mise en œuvre de ce projet permettra à l’armée de réduire la charge logistique et de gagner en efficience, puisque les véhicules, le matériel et les systèmes seront stockés là où les formations de milice à disponibilité élevée en ont besoin.Dépenses d’investissement selon le code des coûts de construction : 37,9 millions de francs
- dont honoraires : 2,6 million de francs
Incertitude des coûts : 4,1 millions de francs
Des installations photovoltaïques d’une superficie totale de près de 3300 m2 seront installées sur les toits des nouveaux bâtiments à Quinto et Claro. Elles produiront 777 MWh par année, ce qui correspond à la consommation moyenne de 200 ménages. L’atelier de Quinto sera conforme aux normes Minergie.
La rénovation des bâtiments actuels sur les différents sites a été examinée et rejetée pour des raisons économiques. Il a aussi été envisagé de ne pas construire d’atelier à Quinto. Cette solution a été rejetée en raison des déplacements coûteux vers Monteceneri qu’elle impliquerait pour l’entretien du matériel.
Le développement de la logistique dans le nord du Tessin est prévu entre 2024 et 2026.
Une fois le projet réalisé, les charges annuelles d’exploitation diminueront de 0,2 million de francs. Les coûts de location bruts annuels augmentent de 2,7 millions de francs en raison de l’accroissement de la valeur.
35 ans.
Autres projets immobiliers 2023
- Études et études de projets : 40 millions de francs.
Aménagements : 95 millions de francs.
Mesures de maintien de la valeur : 135 millions de francs.
Autres usages : 10 millions de francs.
- Études et études de projets : 40 millions de francs.
- Remplacement de la place d’exercice de Saleggina
Cession par la Confédération de la place d’exercice de Saleggina au canton du Tessin. En remplacement, construction d’une place d’exercice à Pollegio. - Installations photovoltaïques et bornes de recharge à Brugg
Installations photovoltaïques sur tous les toits du site logistique de Brugg qui s’y prêtent. En parallèle, mise en place de bornes de recharge pour véhicules électriques.
- Remplacement de la place d’exercice de Saleggina
- Rénovation de l’approvisionnement en eau à St-Luzisteig
Rénovation des installations d’approvisionnement en eau de la place d’armes de St-Luzisteig. Les eaux souterraines contiennent des métabolites du chlorothalonil. Il faut mélanger de l’eau de source à celle du réservoir de Steigwiesen pour qu’elle reste potable. - Rénovation complète de l’installation de tir de Stockweiher à Bremgarten (AG)
Mise en œuvre de mesures de remise en état et de protection antibruit issues d’un plan antibruit pour l’installation de tir de Stockweiher, afin d’en poursuivre l’exploitation. - Mesures issues du plan général d’évacuation des eaux à Rothenburg
Mise en conformité légale de l’évacuation des eaux sur le site de l’ancien parc automobile de Rothenburg (LU) par la séparation de l’eau des toits et des places, la rénovation de certaines conduites du réseau et la création de possibilités de retenues supplémentaires.
- Rénovation de l’approvisionnement en eau à St-Luzisteig
- Aménagements spécifiques aux locataires, équipements d’exploitations fixes et mobilier dans des ouvrages loués.
- Contribution aux investissements visant à rénover des infrastructures utilisées aussi par des tiers telles que des routes ou des remontées mécaniques.
- Couverture des charges supplémentaires découlant du renchérissement lors de la réalisation d’autres projets du présent programme immobilier.
- Dommages non assurés à des constructions ou à des installations du DDPS.
Généralites
Dans le cadre des programmes immobiliers des années précédentes, il a été décidé d’aménager et de concentrer divers sites afin de mettre en œuvre les priorités du concept de stationnement de l’armée de 2013. Les aménagements réalisés sur les places d’armes de Thoune et de Drognens ont créé les bases nécessaires pour abandonner les sites de Lyss et de Fribourg. La place d’armes de Frauenfeld a été agrandie et, en contrepartie, l’armée abandonnera divers sites dans la région de Zurich et en Thurgovie. Il apparaît cependant que les besoins immobiliers sont globalement en hausse par rapport au concept de stationnement de 2013, à l’instar de l’infrastructure logistique protégée, nécessaire pour améliorer la capacité à durer. Remédier aux lacunes d’équipement augmente aussi les besoins en locaux pour stocker le matériel de manière adéquate. Le concept de stationnement fait par conséquent l’objet d’un examen.
Le programme d’armement 2023 donnera probablement lieu à des commandes passées auprès d’entreprises suisses pour un montant de 413 millions de francs (soit 57 % des crédits d’engagement) et à des affaires compensatoires pour un montant de 209 millions de francs (soit 29 %). Ainsi, 86 % des crédits d’engagement demandés contribueront à générer des commandes supplémentaires auprès des entreprises suisses. Le programme immobilier du DDPS 2023 déploiera en outre ses effets sur l’emploi avant tout en Suisse. Les centres de recherche et les entreprises qui constituent la base technologique et industrielle importante pour la sécurité (BTIS) et le secteur de la construction profiteront en particulier de commandes à hauteur de 1,2 milliard de francs (hors acquisition du matériel de l’armée.
Dans les secteurs précités, les participations sont aussi synonymes de développement du savoir-faire et de création de valeur. De plus, les activités subséquentes de gestion et de maintenance permettent de maintenir durablement des emplois, voire d’en créer de nouveaux.
Dans les affaires compensatoires, le DDPS vise la répartition régionale suivante: 65 % en Suisse alémanique, 30 % en Suisse romande et 5 % en Suisse italienne.Le programme immobilier 2023 prévoit l’installation de panneaux photovoltaïques sur une surface totale de 17 000 m2, répartis sur 12 sites. Ils produiront 3,2 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation de 800 ménages environ. Si un site produit plus de courant qu’il n’en consomme, le surplus sera intégré dans le groupe-bilan de la Confédération pour être utilisé sur d’autres sites du DDPS.
Tous les bâtiments seront construits ou rénovés pour répondre aux normes Minergie, ce qui réduira les besoins de chauffage et de climatisation. L’accent sera aussi mis sur la production d’énergies renouvelables et la capacité de stockage. D’anciens chauffages à combustibles fossiles seront remplacés par des chauffages fonctionnant aux énergies renouvelables, ce qui améliorera l’efficacité énergétique et réduira les émissions de CO2.
De plus, des projets pilotes seront mis en place afin que les bâtiments et les installations militaires deviennent autonomes sur le plan énergétique en utilisant des énergies renouvelables.
Les acquisitions demandées prévoient aussi le remplacement des véhicules trop anciens, ce qui permettra de réduire la consommation de carburant et les émissions de CO2. Les nouveaux chars de grenadiers seront plus écologiques et plus efficaces sur le plan énergétique, de même que les voitures, les élévateurs à fourche et les transpalettes électriques, qu’il est prévu d’acheter. L’évaluation en cours de la prochaine génération de camions permettra aussi, ces prochaines années, de remplacer une partie de la flotte actuelle qui en compte 2500.Le Conseil fédéral veut réduire les émissions de gaz à effet de serre ainsi que la consommation d’énergie de l’administration fédérale. En 2019, il a chargé le département de mettre en œuvre un train de mesure sur le climat. Le DDPS est ainsi tenu de réduire d’ici à 2030 les émissions de CO2 d’au moins 40 % par rapport à 2001. Les émissions de gaz à effet de serre restantes seront entièrement compensées par l’achat de certificats de réduction des émissions.
Le DDPS dispose d’un programme énergétique depuis 2004 déjà. Dans ce cadre, en 2010, il a reconsidéré les efforts fournis pour abaisser les coûts liés à la consommation d’énergie et réduire les émissions de CO2 afin d’atteindre les objectifs du Conseil fédéral dans le domaine de la politique énergétique. Le programme du DDPS sera, pour la prochaine décennie, remplacé par le plan d’action Énergie et Climat du DDPS, qui comprend notamment les mesures ci-dessous.Rénovation des bâtiments
Ces dernières années, le DDPS a renoncé à installer dans ses bâtiments de nouvelles installations de chauffage utilisant des énergies fossiles. La chaleur provient désormais d’énergies renouvelables (panneaux solaires, chaleur ambiante, géothermie, biomasse, bois et pompes à chaleur). Dans ces édifices, le but est, si possible, de remplacer d’ici à 2030 tous les chauffages à mazout, indépendamment de leur durée d’utilisation. L’instruction technique « Energie, bâtiments et technique du bâtiment » sert de base pour la rénovation des bâtiments ou le remplacement d’installations thermiques. Grâce à ces mesures, les émissions annuelles de CO2 ont pu à ce jour être réduites de près de 24 000 t par rapport à 2001. Le DDPS prévoit de remplacer les chauffages à mazout avant la fin de leur durée d’utilisation ; il doit pour cela investir un total de 87 millions de francs, ce qui devrait permettre, d’ici à 2030, de réduire de près de 20 000 t supplémentaires les émissions annuelles de CO2.Production de courant et de chaleur
Le DDPS gère déjà une quarantaine d’installations photovoltaïques, qui produisent en tout près de 6 GWh d’électricité par an – soit les besoins énergétiques annuels moyens d’environ 1500 ménages. D’ici à 2030, l’objectif est d’augmenter la capacité de production pour atteindre près de 25 GWh par an, soit l’équivalent des besoins annuels de 6250 ménages.Flotte de véhicules
L’armée dispose d’une importante flotte de véhicules, composée en grande partie de véhicules non blindés de 3,5 à 40 tonnes. Actuellement, 15 000 de ces véhicules sont utilisés et parcourent chaque année 50 millions de kilomètres. Au cours des dernières années, cette partie de la flotte a été constamment renouvelée, ce qui a permis de réduire nettement la consommation de carburant. Il s’agit de continuer dans cette voie.La gestion immobilière du DDPS attache une grande importance au développement durable de son portefeuille, notamment grâce aux mesures ci-dessous :
Standards de construction
En fonction du type de bâtiment et de projet (nouvelle construction ou rénovation), différents standards Minergie ou éléments de construction certifiés selon les modules Minergie sont privilégiés. Pour certaines catégories de bâtiments, les normes reconnues sont pourvues du complément ECO pour les aspects liés à la santé et à l’écologie de la construction. Le DDPS suit également les standards du Réseau Construction durable Suisse (NNBS) pour ce qui touche aux bâtiments et aux infrastructures.Protection des sols et assainissement des sites pollués
L’utilisation militaire d’un site peut être à l’origine d’une pollution des sols. Lors des exercices de tir, il peut arriver par exemple que des métaux lourds provenant des munitions contaminent le sol. Pour empêcher que cela arrive, les places de tir sont équipées de buttes pare-balles artificielles là où c’est techniquement possible. Les places de tir désaffectées font quant à elles l’objet d’investigations et sont assainies si le terrain est contaminé. Dans ce domaine, le Conseil fédéral prévoit des dépenses de près de 360 millions de francs. Au cours des dernières années, près de 300 000 m2 de terrain au total ont ainsi été assainis sur les places et les installations de tir de l’armée.Biodiversité et protection de la nature
La valeur écologique des terrains utilités par le DDPS utilise est souvent très importante. Avec le programme Nature, paysage, armée, le DDPS entend réconcilier l’exploitation militaire et agricole avec les impératifs de la protection de la nature et favoriser de manière ciblée la biodiversité sur ces terrains. Les effets du programme sont évalués chaque année au moyen d’un monitoring de la biodiversité.Bruit lié aux tirs
L’ordonnance du 15 décembre 1986 sur la protection contre le bruit fixe des valeurs limites d’exposition au bruit des places d’armes, de tir et d’exercice de l’armée. Jusqu’en 2025, le DDPS doit avoir mesuré les émissions de bruit sur tous ces sites et pris, si nécessaire, des mesures d’assainissement appropriées.Protection intégrale des eaux
Le DDPS applique systématiquement le principe de la protection intégrale des eaux à ses propres installations d’approvisionnement en eau potable et d’élimination des eaux usées. Il garantit ainsi que l’eau est disponible en quantité suffisante et assure la qualité sur l’ensemble du cycle.
