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Place d'armes cantonale de Sion

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Le vol de chasse d'un Faucon crécerelle ressemble à celui d'un hélicoptère militaire pendant que le Torcol fourmilier se cache en camouflage. Photo : Daniela Heldner


La place d'armes cantonale de Sion a été inaugurée en juillet 1943. Elle est utilisée pour former les écoles de recrues et de sous-officiers de la police militaire. Le reste du temps, elle est mise à disposition d’autres troupes en service en Valais.

Une mosaïque de 66 habitats dignes de protection se trouve dans les limites de la place d'armes de Sion, principalement des vergers haute-tige, des haies hautes ou basses et quelques zones humides. Ces habitats sont intégrés depuis 2008 dans un concept Nature – Paysage – Armée (NPA). Les mesures mises en oeuvre et une exploitation soucieuse de préserver la biodiversité permettent de maintenir l’attractivité de cette place pour plusieurs espèces devenues rares en plaine du Rhône : la grenouille rousse trouve des habitats pour se reproduire et le torcol niche ici presque chaque année (3 couples en 2020). Le faucon crécerelle et le conocéphale bigarré (une espèce de sauterelle) sont deux espèces prioritaires qui profitent du paysage structuré de la place d’armes et de l’entretien différencié de ses surfaces. 

Place d’armes cantonale de Sion

Protection et valorisation

Avec le programme Nature – Paysage – Armée (NPA), le DDPS met en oeuvre différentes mesures sur la place d’armes cantonale de Sion :

  • Vergers haute-tige
    Les arbres fruitiers haute-tige qui donnent son caractère au site sont préservés, gardés aussi longtemps que possible sur pied et remplacés peu à peu. Les vieux arbres à cavité attirent presque chaque année le de torcol, oiseau typique de ce paysage, pour y nicher.
  • Prairies et pâturages
    Un contrat est signé avec l’agriculteur afin de régler les régimes de fauche, de fumure et de pâture dans les prairies et de limiter l'intensité de l'exploitation à la fois pour des raisons de sécurité et pour la conservation des espèces présentes, à l'image du conocéphale bigarré.
  • Zones humides
    L’aménagement en 2009 d’une zone humide a permis d’agrandir l’offre de lieux de pontes pour la grenouille rousse, rare en plaine du Rhône. Les bandes herbeuses le long des meunières abritent une petite faune diversifiée.
  • Grands arbres indigènes
    Ils sont préservés et remplacés lorsque la sécurité l’exige. Des saules blancs ont été plantés le long du bisse. Ceux-ci constituent une offre précieuse en nectar pour plusieurs espèces d’abeilles sauvages.
  • Haies
    La plantation et l’entretien d’une haie haute et de haies basses ont diversifié l'offre en habitats, permettant à plus d'espèces d'oiseaux de s'établir.
  • Murs en pierres sèches
    Ils sont préservés et font l’objet de travaux de remise en état. Ceux-ci sont d’importantes structures paysagères qui abritent également de nombreux reptiles.
  • Espèces problématiques
    Les espèces exotiques envahissantes qui concurrencent les espèces indigènes sont combattues.

Photos

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