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Place d'armes de Chamblon

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Le Leste dryade vit caché ; inscrit sur la Liste rouge des espèces menacées, on ne le trouve que dans des étages et marais qui s'assèchent pendant l'été. Photo : David Külling

Réserve naturelle

Fondée en 1979, la place d’armes de Chamblon est utilisée toute l’année pour l’instruction par les écoles de recrues et de cadres de l’infanterie. Dans son périmètre, elle compte 66 biotopes dignes de protection : de nombreuses prairies sèches, des haies, des bois mais aussi des zones humides. Depuis 2004, la Fondation Nature & Économie lui décerne régulièrement une certification pour l’entretien remarquable qui y est réalisé.

Les milieux naturels abritent beaucoup d’espèces florales et animales particulières, dont certaines inscrites sur la Liste rouge des espèces menacées. Ainsi, le rossignol philomèle y niche comme nulle part ailleurs en Suisse (20 territoires/km2). Quelque 62 espèces d’oiseaux nichent au kilomètre carré, dont les effectifs de 49 d'entre eux sont en progression depuis 2012, représentant pas loin de 500 territoires de reproduction. Également dans le périmètre, une zone de ponte pour amphibiens accueille la grenouille agile. Quant à l’orchis bouc (cette orchidée doit son nom à son odeur si particulière), elle fleurit dans les prairies sèches. Ces deux types de biotopes sont classés d’importance nationale.

Place d’armes de Chamblon

Protection et valorisation

Avec son programme Nature – Paysage – Armée (NPA), le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) a introduit différentes mesures sur la place d’armes de Chamblon :

  • Aménagement particulier
    Des bacs ont été enfouis en faveur du sonneur à ventre jaune, une espèce de crapaud menacée. Cette opération est un succès : la présence de cet amphibien a pu être attestée pour la première fois à Chamblon en 2016.
  • Prairies
    Une agriculture moins intensive et l’adoption d’un rythme adapté de fauches des foins, d’épandage et de pâturage a entraîné l’apparition plus fréquente d’orchidées, comme l’orchis bouc.
  • Haies
    Un entretien échelonné et le renouvellement des arbustes ont permis d’accroître le nombre de territoires et d’espèces d’oiseaux.
  • Zones humides et marais
    Le site de reproduction de batraciens d'importance nationale a permis de conserver la grenouille agile et le leste dryade. Ces deux sont sur la Liste Rouge des espèces menacées. Aux alentours des bâtiments : les espèces végétales exotiques sont remplacées par des espèces indigènes, propices à la faune locale.
  • Plantes problématiques
    Les végétaux envahissants non indigènes sont systématiquement arrachés.
  • Interdiction de circuler
    Le trafic routier civil et militaire fait l’objet de restrictions dans certaines zones sensibles.

Photos