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Base aérienne de Payerne

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La densité d'Alouette des champs est remarquable à l'échelle nationale. Photo : Bob Brewer

Réserve naturelle

La Base aérienne de Payerne est née en 1919. Aujourd'hui principale place des Forces aériennes suisses, elle s'est progressivement développée en direction du sud, nécessitant la correction de la Petite-Glâne à plusieurs reprises. Cette dernière est encore habitée par la Caloptéryx éclatant. Bien que dévolue aux grandes cultures, la plaine environnante abrite des cordons boisés, des haies et des bosquets, permettant à la grande faune, principalement chevreuils et sangliers, d'y être bien présente. Toute la partie sud de la piste, est traversée par un corridor de déplacement de faune d'importance régionale.

Paradoxalement, le site est progressivement devenu un espace de « tranquillité » pour la faune. Par exemple, la densité d'alouette des champs est remarquable avec plus de 18 territoires par km2. Sous le village de Morens, dépressions humides et fossés accueillent le Crapaud calamite. Les inventaires ont aussi montré la présence de plusieurs territoires de faucons crécerelles et autres rapaces, ainsi que d'Effraies des clochers, friandes des petits mammifères habitant les prairies attenantes aux pistes. Les chevreuils utilisent les bosquets qui couvrent les « cavernes » pour avions, les lièvres se réfugient dans les herbages, les renards et blaireaux creusent leurs terriers dans les flancs de ces collines-abris pour avions. Cependant, cette richesse biologique peut engendrer certains problèmes pour les activités aériennes, en augmentant le risque de collisions avec les avions. Une voiture de piste parcourt au besoin les abords de la Base aérienne afin d'en éloigner les oiseaux.

Base aérienne de Payerne.

Protection et valorisation

Avec le programme Nature – Paysage – Armée (NPA), le DDPS met en oeuvre différentes mesures sur la Base aérienne de Payerne :

  • Haies et bosquets
    Mise en place d'un entretien différencié, ce qui a permis d’accroître le nombre de territoires et d’espèces d’oiseaux comme le Bruant jaune.
  • Boisés et haies
    Branches et troncs sont laissés sur place pour favoriser la microfaune.
  • Clôture de sécurité
    Adaptation du tracé pour garantir un accès à la faune aux surfaces boisées des collines-cavernes pour avions.
  • Surfaces internes à la clôture de sécurité
    Gestion extensive des prairies, avec des fauches adaptées pour y favoriser la biodiversité tout en minimisant les risques de collisions aviaires (réduction du risque animalier).
  • Aux alentours des bâtiments
    Les espèces végétales exotiques sont progressivement remplacées par des espèces indigènes.
  • Éclairages nocturnes
    Limités aux activités militaires et non permanents.
  • Aménagements particuliers
    Aménagement, création de dépressions favorables aux amphibiens, mise en place de tas d'épierrage pour les reptiles et les hermines et de nichoirs pour le Rougequeue noir par exemple.
  • Plantes néophytes envahissantes, ainsi que les végétaux non indigènes
    Lutte permanente.
  • Tranquillité de la faune
    Fermeture à la circulation de plusieurs tronçons de routes et de chemins.

Photos